Le Dronte des Mascareignes, appelé aussi Dodo, était un oiseau très lourd et incapable de voler. Il vivait à l'Ile Maurice, officiellement découverte en 1511 par le portugais Domingo Fernandez Pereira.

Avec sa silhouette empâtée, ses pattes crochues, ses manières disgracieuses et son profil peu photogénique, le Dodo est pourtant devenu l'un des emblèmes des défenseurs de l'environnement. Il est représenté sur de nombreux timbres émis par l'Ile Maurice depuis 1954, mais aussi par d'autres pays comme Cuba ou le Laos.
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Dodo Disney : "Alice au Pays des Merveilles" |
Il doit cette popularité à sa physionomie joviale et emblématique de l'Ile.
Et une colonie de dodos s'est aussi invitée dans le film "L'Age de Glace" sorti en 2002. (à visionner en fin de post)
Le dodo apparaît aussi dans l'oeuvre de Lewis Caroll "Alice au Pays des Merveilles" ou il fait une course avec l'héroïne, avant d'être repris par Disney pour son film d'animation du même nom.
Comparé à un cygne, ou à une autruche pour sa taille, à un "oiseau de nausée" pour sa chaire rassasiante mais dure, à un aigle pour ses serres crochues, ou à un vautour pour son bec, le Dronte a eu du mal à trouver son arbre généalogique.
Dodo de Surat. |
Mais les outils d'analyse moderne permettent de le mettre avec le Solitaire de Rodrigues dans une sous catégorie à part.
Les fouilles entreprises à Maurice en 2005 ont montré que le dodo était
en fait beaucoup plus souple et vif que ce que pouvait nous laisser
croire l'iconographie traditionnelle.
Nous voyons notre Dodo apparaître sur une gravure publiée en 1634 par le britannique Thomas Herbert. Il est représenté aux côté d'une poule rouge et d'un canari Huppé. Tous les trois sont des animaux disparus....
Au tournant du XVIIe c'est sur le livre de bord du vaisseau hollandais Gelderland que l'on découvre une mine d'informations sur le Dodo.
Un chapitre entier relate en détails sa grosse tête, couronnée d'une peau plissée lui donnant l'illusion d'avoir un petit bonnet. Il n'a pas d'ailes, mais trois ou quatre pennes à la place. Il n'a pas de queue non plus.
Un vrai Dodo aurait même été rapporté exposé à Londres en 1638.
Il poursuit ainsi sa description du dodo : "leurs ailes atrophiées semblent juste là pour nous rappeler leur appartenance au règne ornithologique. Leur tête déplumée est comme chauve, surmontée d'un panache ridicule, leur bec courbe, vert olivâtre, aux narines visibles. Leurs yeux sont petits, pareils à des diamants lisses et ronds, leurs plumes rebelles font duvet et leur queue consiste en trois frisette ridicules. Les pattes semblent rivées au corps, avec des serres munies d'ergots saillants".
Mais le dodo savait aussi courir vite, comme le rapportent des marins du vaisseau l'Arnhem échoué à l'Ile Maurice en 1662, et qui les attrapaient en les rabattant sur des chasseurs.
Le dronte des Mascareignes vient des Iles Mascareignes composées de la Réunion, de l'Ile Maurice et de l'Ile Rodrigues. Il pond un seul oeuf par an ou tous les deux ans. Il est plus gros qu'un gros dindon pèse 10 à 15 kilos. Son nom scientifique est Raphus Cucullatus, Dronte.
En 1848 Hugh Edwin Strickland défend la thèse d'une race disparue dans son livre "The Dodo and its kindred" (Le dodo et sa famille).
C'était avant l'exhumation des premiers ossements de Dronte, à une époque où beaucoup voyaient cet animal comme une sorte de mythe comme la licorne.
17 ans plus tard Georges Clark découvre les premiers ossements à l'Ile Maurice.
Mais les Mauriciens aiment bien accréditer la légende selon laquelle le dodo n'aurait pas totalement disparu. Il resterait quelques spécimens cachés au plus profond des forêts mauriciennes....
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