Il a quitté l'ancienne rue des Egouts (aujourd'hui occupée par la rue de Renne, percée en 1866), dans le sixième arrondissement parisien, pour venir se reposer ici dans cette cour couverte du Louvre.
Il a quitté le fronton du portail monumental donnant accès à la cour du Dragon (aujourd'hui disparue) pour venir s'échouer au milieu des plus belles statues du musée parisien...
Il aurait pu ne jamais arriver là, mais ce dragon de pierre, majestueux et imposant, oeuvre d'Ambroise Slodtz est un des rares exemples conservés de décor de style rocaille exécutés pour un édifice parisien.
Cet animal fabuleux a été commandé par le richissime financier Antoine Crozat (1655-1738) pour rehausser le portail donnant accès à la cour des Dragons et à l’hôtel de Madame Crozat.
Il représenterait le dragon de Sainte Marguerite, patronne de la rue qui lui faisait face (rue Ste Marguerite, aujourd'hui rue de Solzt), mais aussi sainte patronne de l'épouse du commanditaire.
Situé sous un riche balcon, ce bas relief formait la clef de l'arc de la façade du portail d'accès à la cour intérieure, dont il était aussi l'ornement majeur.
Cet ensemble de bâtiments que l'on doit à l'architecte
Pierre de Vigny (1690-1772), a été construit entre 1728 et 1732. La cour a
longtemps abrité de nombreuses échoppes et notamment des ferrailleurs.
Depuis 1935 et la démolition de la cour du Dragon, la statue est installée au musée du Louvre. Une copie en résine de cet ensemble rappelle cet événement. Elle a été installée au dessus du numéro 50 de la rue de Renne, à l'emplacement de l'ancienne entrée de la cour du Dragon, laquelle donnait aussi sur la rue du Sépulcre, devenue en 1808 rue du Dragon.
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