La mythologie au service du Roi Soleil

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Louis XIV aimait beaucoup les dieux de la mythologie grecque et latine, et notamment Apollon. Versailles en est rempli. Lors de la création des bassins de la perspective du Grand Canal, le Roi Soleil a choisi de faire représenter deux scènes célèbres de la mythologie autour d'Apollon, dieu de la musique et des arts, mais aussi dieu guérisseur, dieu de la lumière et de la divination. On le représente souvent avec son arc et ses flèches, mais aussi avec une lyre à sept cordes ou une flûte.

La première scène est celle du Bassin de Latone (Léto en grec) reconnaissable à sa myriade de grenouilles et de tortues qui encadrent le personnage central de ce bassin rond. La scène est inspirée des "Métamorphoses" du poète latin Ovide.
Elle illustre la légende de la mère d'Apollon et de Diane (Arthémis en grec) protégeant ses enfants des injures des paysans de la région de Lycie, injures inspirées par la déesse Héra, jalouse de Latone.




Latone demande donc à Jupiter (Zeus) de la venger elle et ses enfants.







Jupiter transforme alors les paysans en grenouilles et en lézards.

Quand on parle du loup,....

"Quand on parle du loup..." ou les "animaux dans les expressions de la langue française" est un livre de Patricia Vigerie. La couverture présente un chat au chapeau en queue de poisson autour duquel s'enroule un serpent. Cet ouvrage avait déjà été publié sous le titre "la symphonie animale". Il reprend des illustrations de l'oeuvre de Grandville.

L'auteur a longuement collecté non seulement les expressions françaises, mais aussi les locutions d'autres pays ayant trait à l'animal. Petit tour d'horizon amusant :
Ainsi le Coq, fier animal de nos basses-cours, fait-il allusion au "coq de village", cet homme admiré de tous, qui pourrait bien être "fier comme un coq" donc orgueilleux et prétentieux comme ce même animal à l'allure hautaine, à moins qu'il ne devienne "rouge comme un coq" à force d'efforts ou de colère, analogie avec le gallinacé au comportement combatif et agité. Mais il pourrait bien aussi "se battre comme un coq" avec courage et énergie ou avoir "des mollets de coq" autre expression française désignant des jambes fines et musclées. Mais "au chant du coq" donc à l'aube, notre héros pourrait bien se sentir "comme un coq en pâte", dorloté et chouchouté dans son univers et il pourrais bien ensuite "passer du coq à l'âne" autrement dit changer de sujet brusquement et sans lien entre les deux.

Ce petit livre présente ainsi tout un tas d'animaux plus ou moins familiers à partir des expressions qui leurs sont accolées. Ce petit tour ludique des bons mots de la langue française offre une leçon distrayante de français, afin de ne pas "parler français comme une vache espagnole".

Des poissons à Versailles

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J'ai rendez-vous ce matin avec Neptune, le dieu de la mer dans la mythologie grecque, trônant en son bassin à l'entrée nord du parc de Versailles. Il fait beau et les décors imaginés par Louis XIV apparaissent dans toute leur splendeur. la statue de Neptune et de sa femme est impressionnante dans le soleil levant. Majestueux, le dieu de la Mer règne sur les jardins du roi Soleil. Pourtant Louis XIV n'a pas connu cet ensemble statuaire qui n'a été réalisé qu'entre 1733 et 1740. Le roi soleil, a court d'argent, avait laissé vide ce bassin créé en 1682 sous la direction de Le Nôtre. Il ne s'y trouvait alors que des décors de coquillages, des masques et les vases dessinés par Le Brun.

Neptune et Amphitrite (1740), L-S Adam (1700-1759)

Il est entouré de chaque coté par un "dragon marin conduit par un amour (angelot)". Deux énormes statues d'animal aquatique à la gueule impressionnante.

Edme Bouchardon (1698-1762) Dragons marins conduits par un amour (1739).

Derrière Neptune trois enfants s'amusent avec des carpes. Ils reviennent de la pêche et servent de piédestal à une très belle vasque en pierre. Ils sont là pour la beauté des yeux et le plaisir du jeu d'eau.

Remontant l'allée d'Eau, en passant par le bassin du dragon, on est accueillis en haut par une paire de vasques identiques représentant cette fois des tritons (enfants-poissons). Ces petites sirènes supportant là encore des vasques d'eau. De chaque côté de l'allée d'Eau ces deux groupes d'enfants-sirène se répondent. Ils jouent à cache cache avec le visiteur attentif, joyeux du plaisir qu'ils procurent.

C'est alors qu'apparaît le château du roi Soleil dans toute sa majesté. A ses pieds les deux bassins du parterre nord peuplés de sirènes (femmes à queue de poisson) s'étirent paresseusement. Leurs jets d'eau animent cet espace entre bâtisse et jardin, dans une invitation à la rêverie.

Des hommes sirènes (tritons) il s'en trouve aussi à Versailles. ceux là soutiennent le bassin dit de la Pyramide qui porte bien son nom, puisque sont empilés les unes sur les autres quatre vasques supportées par des tritons (ces divinités marines mineurs en forme d'hommes sirènes), des jeunes tritons (ou amours à queue de poissons eux aussi), des dauphins et enfin des écrevisses. Le tout surmonté d'un jet d'eau à la mesure de cette composition dessinée par Le Brun.

fontaine de la Pyramide, Versailles, François Girardon.

Le château de Louis XIV recèle encore beaucoup d'autres merveilles aquatiques à découvrir en photos. L'aventure attend le curieux au coin de la promenade.