Chasseur de la garde. Wikipédia. |
Né en pleine révolution française, en 1791, Théodore Géricault (1791 - 1824) est peintre et sculpteur. Il a beaucoup travaillé notamment sur le thème du cheval, qui le passionnait.
Géricault dessine, peint, réalise des lithographies et sculpte aussi, peu mais très bien.
Originaire de Normandie, Géricault y côtoie très tôt le monde équestre. C'est de là que lui viendra son attrait pour les chevaux. Il fera ensuite ses débuts en peinture dans l'atelier du peintre Carle Vernet à Paris, spécialiste des scènes de chasse.
Le "Chasseur de la garde impériale" ou "officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant" sera sa première œuvre exposée au Salon en 1812. On peut y voir une réponse au tableau de David "Napoléon franchissant les Alpes", conservé au château de la Malmaison en région parisienne. Présage funeste ou allégorie de la victoire guerrière, les avis des critiques divergent selon les époques au sujet de ce premier tableau exposé par Géricault.
Cuirassier blessé quittant le feu. Louvres. |
Cette première grande œuvre sera suivie deux ans plus tard par un autre portrait de cavalier, le "Cuirassier blessé quittant le feu" (1814) qui sera interprété comme le symbole de la débâcle de l'armée Napoléonienne lors de la campagne de France. C'est sous un ciel lourd et orageux que l'officier et sa monture quittent le champ de bataille, fatigués, la bride à la main, heureux d'avoir échappé au carnage.
Deux œuvres contrastées et dramatiques. Deux portraits équestres qui susciteront un certain intérêt pour le jeune peintre.
Jules Verne, qui était bien de son temps a décrit dans "Vingt Mille lieues sous les mers" l'intérieur du Nautilus. Y sont accrochés de nombreux tableaux dont "deux toiles de Géricault".
Une galerie virtuelle permet de voir les principaux tableaux de Géricault sous forme de portefolio. Géricault a aussi peint une magnifique tête de lionne vers 1819.
Le derby d'Epsom. Wikipédia. 1821. |
Parti en Angleterre en 1820, après le rejet de son immense "Radeau de la Méduse" par la critique, Géricault y découvre le monde des courses et se remet à peindre des chevaux, notamment avec le "Derby d'Epsom", tableau exposé au Louvres.
Ce tableau illustre bien les recherches de l'artiste pour représenter le mouvement, mais malgré tout son talent, ses chevaux, qui semblent comme suspendus au dessus du sol ont l'air totalement irréalistes dans leur "galop volant".
Cheval arabe gris blanc. Wikipédia. (vers 1812) |
Ce n'est qu'à la fin du XIXeme siècle avec la chronophotographie de Marey et Muybridge que l'on pourra décomposer le mouvement du galop du cheval, et découvrir qu'ils n'ont jamais les quatre pattes allongées en l'air en même temps, comme dans la peinture de Géricault.
Géricault nous a laissé de très nombreux "portraits" de chevaux, montrant par là son intérêt pour "le meilleur ami de l'homme" et son soucis de peindre les animaux de la façon la plus réaliste possible. Géricault a aussi réalisé de nombreux dessins annotés sur l'anatomie équine. Il étudiait des écorchés pour pouvoir rendre au mieux la densité des os et des muscles de ses chevaux.
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