dimanche 31 mars 2013

L'Agneau Pascal, symbole de Pâques.

Agneau Pascal, crypte de Fourvière, Lyon.

Un petit tour dans la crypte de la basilique de Fourvière à Lyon en ce jour de Pâques. Nous y découvrirons le vitrail de l'Agneau Pascal.

Ce thème fait référence à l'Ancien Testament. Il rappelle que Dieu avait demandé aux Israélites retenu en Egypte de prendre un dernier repas avant leur fuite d'Egypte. Un repas composé d'un agneau. Un agneau ou un chevreau accompagné d'herbes amères et de pain sans levain. Un repas pris debout "la ceinture aux reins et le bâton à la main". Ce texte se trouve dans le livre de l'Exode.

Agneau de Cluny, bronze.

Depuis le peuple juif fait mémoire de cet événement fondateur tous les ans lors de la fête de la Pâque. Plus loin dans le Nouveau Testament le Christ est mis à mort et ressuscité lors des fêtes de le Pâque juive. Depuis le symbole de l'Agneau Pascal représente le Christ mort et ressuscité. C'est un symbole très fort pour les chrétiens.

L'agneau Pascal a été souvent représenté. L'une des figure les plus connues est celle de Cluny. Ce bronze poli est inspiré d'une clef de voûte de l'abbatiale de Cluny. Cet agneau du XIIe siècle continue à délivrer son message à travers les siècles : "Ici je suis sculpté comme un petit agneau. Au ciel je suis grand".


 Bonnes Fêtes de Pâques à tous !



mardi 26 mars 2013

"Les Jungles du Douanier Rousseau" revisitées par Amanda Hall.

La vie du peintre Henri Rousseau.
La vie du peintre Henri Julien Felix Rousseau, dit "le Douanier Rousseau" (1844-1910), est ici racontée en quelques illustrations par Amanda Hall (née en 1956).

L'artiste a réalisé ces dessins pour illustrer un livre hommage au peintre intitulé "La Jungle Fantastique de Henri Rousseau", livre écrit par Michelle Markel et paru aux USA et en Angleterre.



Le peintre dans sa jungle par Amanda Hall.

L'artiste a illustré le peintre promenant ses couleurs dans tout son univers coloré et naïf.

Il faut dire que Rousseau, qui n'a pratiquement jamais quitté Paris, a beaucoup peint l'exotisme, avec sa candeur naïve et colorée. Son exotisme est surtout imaginaire.

Avec "les jungles", le Douanier Rousseau tient une des thématiques les plus fécondes de son art. Il ne cherche pas la vraisemblance, mêlant sans soucis les bananiers avec les feuilles de houx ou tout autre végétal européen.

La jungle de Rousseau illustrée par Amanda Hall.



Un univers enfantin et maladroit qu'Amanda Hall a parfaitement su rendre dans ses illustrations du livre hommage au peintre.






Et pour terminer, je vous propose cette très agréable petite vidéo extraite du livre.





mardi 19 mars 2013

Les Cinq Sens de la Dame à la Licorne !

Le goût.
Aujourd'hui je vous propose de partir au Moyen-Age, à la découverte des tapisseries de la Dame à la Licorne.


Cet ensemble de six panneaux, présenté par la BNF, la bibliothèque Nationale de France, illustre les cinq sens.



L'ensemble représente une Dame accompagnée d'un lion, animal fabuleux, et d'une licorne, animal mythique, très appréciés au Moyen-Age.

La vue.


La première tapisserie de la série illustre "le goût". L'histoire de cette tenture commence en 1841 quand l'écrivain Prosper Mérimée découvre la célèbre tapisserie au Château de Boussac dans la Creuse.


Elle fut ensuite rachetée par Edmond du Sommerard. La série de la Dame a la Licorne est aujourd'hui visible au Musée de Cluny à Paris.



Le Toucher.



Le Lion et la Licorne portent les armes du puissant Jean Le Viste, un proche du roi Charles VII. Ils sont entourés de lapins, d'oiseaux et de singes.




Vient ensuite la tenture représentant la vue. La Licorne, qui a posé ses pattes de devant sur les genoux de la Dame se contemple dans le miroir que celle ci lui tend.



L'odorat.


Le toucher est rendu par le geste de la Dame qui caresse la corne de la licorne, animal fantastique omniprésent dans cette série de tapisseries.


Ce décor merveilleux met bien en valeur la grâce de la Dame à la Licorne, qui apparaît dans divers vêtements précieux, toujours parée de bijoux de valeurs.



C'est le singe qui illustre l'odorat. Il respire le parfum d'une rose qu'il a dérobée dans le panier de la Dame. Celle ci tresse une couronne de fleurs.
L'ouïe.


L'atmosphère intimiste et chaleureuse des tapisseries est bien rendue par les couleurs utilisées. Peu de couleurs, du bleu et du rouge surtout avec une belle gamme de vert pour les feuillages, mais une grande richesse et un foisonnement de détails donnent à l'ensemble tout son luxe et une grande valeur.



Vient ensuite le dernier des cinq sens, l'ouïe. La dame a sorti un orgue portatif (ou positif) dont elle joue, encadrée comme toujours par le lion et la licorne. Les autres petits animaux sont toujours présents, lapin, singe, chien et oiseaux.


A mon seul désir...



Enfin la série des tapisseries de la Dame à la Licorne comprend une sixième tapisserie, baptisée "A mon seul désir". Sa signification est moins évidente. Serait-ce le fameux sixième sens qui serait suggéré?















mardi 12 mars 2013

De l'art d'être un bon berger... (en vidéo)...







Ce n'est pas très sérieux aujourd'hui ! Je vous propose une petite vidéo sur l'art d'être berger. Et quelques dessins de chèvres à télécharger. Histoire d'animer votre journée. Bonne lecture.




N'hésitez pas à jeter un oeil sur ces dessins à colorier ou à télécharger. Et envoyez moi vous plus belles réalisations. Merci.



choisissez un dessin

vendredi 8 mars 2013

Qui a tué le Dodo? Cet oiseau mythique...

"Qui a tué le Dodo?" Ce pourrait être le début d'une enquête policière. Mais c'est surtout le titre d'un petit ouvrage de Bernard Pichon sur ce drôle d'oiseau aujourd'hui disparu. Un animal devenu une légende pour les chercheurs et les passionnés.
 
Le Dronte des Mascareignes, appelé aussi Dodo, était un oiseau très lourd et incapable de voler. Il vivait à l'Ile Maurice, officiellement découverte en 1511 par le portugais Domingo Fernandez Pereira.
Pereira surnomme cette ile "l'Ile aux Cygnes" (Isla do Cerne) car de très nombreuses espèces d'oiseaux s'y trouvent. Mais nous ne saurons jamais si ces supposés cygnes étaient ou non des Drontes car la majorité des observations rapportées par les navigateurs portugais ont brûlé en 1707 lors du grand tremblement de terre de Lisbonne et des incendies qui ont suivi.

Avec sa silhouette empâtée, ses pattes crochues, ses manières disgracieuses et son profil peu photogénique, le Dodo est pourtant devenu l'un des emblèmes des défenseurs de l'environnement. Il est représenté sur de nombreux timbres émis par l'Ile Maurice depuis 1954, mais aussi par d'autres pays comme Cuba ou le Laos.

Dodo Disney : "Alice au Pays des Merveilles"
On le voit même s'afficher sur des bouteilles de bière "What Else?", la bière réunionnaise Bourbon.
Il doit cette popularité à sa physionomie joviale et emblématique de l'Ile.
Et une colonie de dodos s'est aussi invitée dans le film "L'Age de Glace" sorti en 2002. (à visionner en fin de post)
Le dodo apparaît aussi dans l'oeuvre de Lewis Caroll "Alice au Pays des Merveilles" ou il fait une course avec l'héroïne, avant d'être repris par Disney pour son film d'animation du même nom.

Comparé à un cygne, ou à une autruche pour sa taille, à un "oiseau  de nausée" pour sa chaire rassasiante mais dure, à un aigle pour ses serres crochues, ou à un vautour pour son bec, le Dronte a eu du mal à trouver son arbre généalogique.

Dodo de Surat.
En 1823 un ornithologue le classe même parmi les gallinacés avec les coqs. Avant qu'un autre savant ne le range enfin à sa place parmi les "colombiformes".
Mais les outils d'analyse moderne permettent de le mettre avec le Solitaire de Rodrigues dans une sous catégorie à part.

Les fouilles entreprises à Maurice en 2005 ont montré que le dodo était en fait beaucoup plus souple et vif que ce que pouvait nous laisser croire l'iconographie traditionnelle.

Nous voyons notre Dodo apparaître sur une gravure publiée en 1634 par le britannique Thomas Herbert. Il est représenté aux côté d'une poule rouge et d'un canari Huppé. Tous les trois sont des animaux disparus....

Le Dronte, lui, aurait, selon toute vraisemblance, disparu moins d'un siècle après sa découverte....Vers 1690.

Au tournant du XVIIe c'est sur le livre de bord du vaisseau hollandais Gelderland que l'on découvre une mine d'informations sur le Dodo.

Un chapitre entier relate en détails sa grosse tête, couronnée d'une peau plissée lui donnant l'illusion d'avoir un petit bonnet. Il n'a pas d'ailes, mais trois ou quatre pennes à la place. Il n'a pas de queue non plus.

Un vrai Dodo aurait même été rapporté exposé à Londres en 1638.

D'après le livre : Le voyageur et historien Thomas Herbert (1606-1682) rapporte que "leur taille importante les rend comparables à cet oiseau mythique que les Arabes nomment "Phoenix". Leur corps rondouillard et grassouillet pèse aux alentours d'une cinquantaine de livres".


Il poursuit ainsi sa description du dodo : "leurs ailes atrophiées semblent juste là pour nous rappeler leur appartenance au règne ornithologique. Leur tête déplumée est comme chauve, surmontée d'un panache ridicule, leur bec courbe, vert olivâtre, aux narines visibles. Leurs yeux sont petits, pareils à des diamants lisses et ronds, leurs plumes rebelles font duvet et leur queue consiste en trois frisette ridicules. Les pattes semblent rivées au corps, avec des serres munies d'ergots saillants".

En 1631 un marin anonyme livre ce portait un peu plus avenant du Dronte : "Fiers et magnifiques ils viennent à votre rencontre sans méfiance. Un rien hautains, l'air sévère, ils ouvrent leur bec, n'ont aucune crainte, paraissent même téméraires et ne reculent pas lorsque vous allez au devant d'eux. Pour se défendre leur seule arme est leur bec avec lequel ils peuvent vous pincer avec force".

Mais le dodo savait aussi courir vite, comme le rapportent des marins du vaisseau l'Arnhem échoué à l'Ile Maurice en 1662, et qui les attrapaient en les rabattant sur des chasseurs.

Il semble que sa corpulence pouvait varier considérablement selon la saison et l'abondance de nourriture. Et aussi que les spécimens rapporté pour être étudiés et dessinés aient été bien gavés durant leur voyage, les rendant plus gros artificiellement. Car le dronte se nourrissait de fruits crus, de figues sauvages, de graines de palmier et de pandanux, une noix exotiques.

Le dronte des Mascareignes vient des Iles Mascareignes composées de la Réunion, de l'Ile Maurice et de l'Ile Rodrigues. Il pond un seul oeuf par an ou tous les deux ans. Il est plus gros qu'un gros dindon pèse 10 à 15 kilos. Son nom scientifique est Raphus Cucullatus, Dronte.

Enfin il faut aussi mentionner les esquisses du Dronte réalisées aux Mascareignes par un certain Laerle, un marin doué pour le dessin, et engagé comme illustrateur sur le navire Gelderland. Elles sont considérées comme très réalistes et ne montrent pas notre animal ni dodu ni repoussant.

En 1848 Hugh Edwin Strickland défend la thèse d'une race disparue dans son livre "The Dodo and its kindred" (Le dodo et sa famille).

C'était avant l'exhumation des premiers ossements de Dronte, à une époque où beaucoup voyaient cet animal comme une sorte de mythe comme la licorne.
17 ans plus tard Georges Clark découvre les premiers ossements à l'Ile Maurice. 

Les drontes auraient été éliminés par les rats, macaques et autres animaux importé via les navires français hollandais et anglais qui faisaient escales dans ces îles et y défrichaient la foret pour planter du riz et de la canne à sucre.

Mais les Mauriciens aiment bien accréditer la légende selon laquelle le dodo n'aurait pas totalement disparu. Il resterait quelques spécimens cachés au plus profond des forêts mauriciennes....