Source. |
Cette année ce sera du 3 juillet au 2 septembre 2012, du mardi au samedi à la tombée de la nuit.
Les murs de la cathédrale et des bâtiments de la vieille ville du Mans se transforment, le temps d'une soirée, en écrans géants et accueillent de magnifiques hologrammes sur le Moyen Âge. On y revoit des scènes médiévales liées au passé de la cité du Mans. Avec cette année comme nouveauté "le labyrinthe des chimères" sur la muraille des Pans-de-Gorron.
Traditionnellement la cinéscénie se tient devant la cathédrale Saint Julien, le musée de la reine Bérengère, la muraille de la vieille ville,et la cour du conservatoire. On peut y admirer le palestre, le bestiaire roman ou la Dame Blanche, tout en écoutant "les concerts des anges musiciens".
Avec leur bestiaire foisonnant, les artistes romans ont repris et poursuivi la tradition des métamorphoses animales héritées de l'Antiquité. Avant que ne s'élabore une symbolique chrétienne nouvelle, qui s'éloigne progressivement de la mythologie animale.
Chimère. Source : Wikipédia. |
A l'origine la chimère appartient à la mythologie grecque et orientale. C'est un animal fantastique fait de plusieurs parties d'animaux différents. Homère la décrit ainsi dans "l'Illiade" : un monstre "lion par devant, serpent (ou dragon?) par derrière, chèvre au milieu", crachant du feu et dévorant les humains.
Par extension, la chimère désigne toute créature fantastique faite d'un mélange d'animaux différents. La chimère désigne aussi un rêve ou une utopie, une illusion impossible et irréalisable.
L'art médiéval reprend le thème de la chimère, sans lien avec les mythes antiques, pour en faire tout un bestiaire fantastique. La chimère possède généralement les qualités des trois animaux qui la composent et transmet une symbolique très riche à l'époque médiévale, mais parfois perdue aujourd'hui.
Le mythe de Bellérophon chevauchant le cheval ailé Pégase, donné par Athéna pour vaincre et tuer la chimère symbolise bien le combat des chevaliers et des hommes preux contre tous les monstres les plus affreux. La chimère serait alors plutôt vue comme une tentation néfaste à combattre et à détruire.
Mais les chimères ne se rencontrent pas seulement dans les édifices religieux, en témoigne cette photo d'un balcon parisien, prise rue de Rivoli, et que nous devons au blog de "Moniquetdanny" :
Source : http://moniquetdany.typepad.fr/moniquetdany/2009/03/chimres-au-balc.html |
Des chimères, on en trouve généralement sur les murs des cathédrales et des édifices religieux romans et gothiques. Parfois, comme à Notre Dame de Paris, ces décors dits "médiévaux" ont été purement et simplement ajoutés par les architectes qui ont restauré l'édifice, notamment au XIXe siècle. En voici en petite galerie.
C'est un "onmousewheel", et il vous faudra tourner la molette de la souris pour faire défiler ces images des chimères de Notre Dame de Paris.
A lire aussi : Balade à Notre Dame.
Keep on working, great job!