jeudi 17 juillet 2014

L'aigle de Suger, du vase à l'aiguière...


Rien à faire pendant les vacances? Balladez-vous ou amusez-vous dans les musées.

J'y ai découvert ce magnifique aigle aux ailes déployées en porphyre rouge, dit de Suger. Le vase date de la Rome Impériale (ou peut-être provient-il d'Egypte, on ne sait?).

Il a été serti dans une monture en vermeil (argent niellé et doré) vers 1140/1147.

L'aigle en vermeil a été exécuté à la demande de l'abbé Suger qui avait découvert ce vase dans une malle de l'abbaye de St Denis.

C'est ainsi qu'un ancien vase romain en porphyre rouge s'est mué en une très belle aiguière pour le service liturgique de l'abbaye de St Denis.

L'ensemble provient du Trésor de la Basilique de St Denis, en région parisienne, s'inspire de l'art bysantin, et annonce les débuts de l'art gothique. Vous pouvez l'admirer au Louvre.

Une inscription en latin figure sur cette spendide oeuvre d'art : "INCLU (di) GEMMIS LAPIS ISTE MERE (t) UR ET AURO / MARMOR ERAT SED IN HIS MARMORE CARIOR EST".

Ce qui signifie : "Cette pierre méritait d'être sertie dans l'or et les pierres précieuses. Elle était de marbre, mais ainsi elle est plus précieuse que le marbre".



mercredi 4 juin 2014

Cour des Dragons, de l'Hôtel Crozat au Louvre!

Il a quitté l'ancienne rue des Egouts (aujourd'hui occupée par la rue de Renne, percée en 1866), dans le sixième arrondissement parisien, pour venir se reposer ici dans cette cour couverte du Louvre.

Il a quitté le fronton du portail monumental donnant accès à la cour du Dragon (aujourd'hui disparue) pour venir s'échouer au milieu des plus belles statues du musée parisien...

Il aurait pu ne jamais arriver là, mais ce dragon de pierre, majestueux et imposant, oeuvre d'Ambroise Slodtz est un des rares exemples conservés de décor de style rocaille exécutés pour un édifice parisien.


Cet animal fabuleux a été commandé par le richissime financier Antoine Crozat (1655-1738) pour rehausser le portail donnant accès à la cour des Dragons et à l’hôtel de Madame Crozat.

Il représenterait le dragon de Sainte Marguerite, patronne de la rue qui lui faisait face (rue Ste Marguerite, aujourd'hui rue de Solzt), mais aussi sainte patronne de l'épouse du commanditaire.
Situé sous un riche balcon, ce bas relief formait la clef de l'arc de la façade du portail d'accès à la cour intérieure, dont il était aussi l'ornement majeur.

Cet ensemble de bâtiments que l'on doit à l'architecte Pierre de Vigny (1690-1772), a été construit entre 1728 et 1732. La cour a longtemps abrité de nombreuses échoppes et notamment des ferrailleurs.


Depuis 1935 et la démolition de la cour du Dragon, la statue est installée au musée du Louvre. Une copie en résine de cet ensemble rappelle cet événement. Elle a été installée au dessus du numéro 50 de la rue de Renne, à l'emplacement de l'ancienne entrée de la cour du Dragon, laquelle donnait aussi sur la rue du Sépulcre, devenue en 1808 rue du Dragon.



mardi 20 mai 2014

Aquamaniles, des lions pour se laver les mains...

Aquamanile en forme de lion. Bronze. Louvre.
"Je m'en lave les mains" aurait pu dire Ponce Pilate. Partons aujourd'hui à la découverte des ces drôles d'ustensiles destinés à se laver les mains, les "Aquamaniles" ou récipients médiévaux destinés au lavage des mains dans la vie courante, comme dans la liturgie.

Réalisés en alliage (bronze à la cire perdue), en céramique ou en métaux précieux, ces récipients creux munis d'une anse étaient destinés à contenir l'eau pour les ablutions quotidiennes.
 Aquamanile en forme de lion vers 1400, bronze.



Le mot vient du latin : aqua (eau) et manile (main). On les distingue des aiguières, récipients à pieds de forme ovoïde destinés à contenir de l'eau, mot issu de l'occitan aiga (eau), ou des puisettes, autre sorte de petit récipient à eau.





On recense aujourd'hui environ 380 aquamaniles en alliage cuivreux médiévaux. Un tiers d'entre elles représentent des lions. Les autres ont généralement aussi une forme animale (chimères avimorphes, griffons, dragons, oiseaux, chevaux etc...).

Les aquamaniles sont apparues en Orient. Elles ont ensuite été assimilées en Europe au début du Moyen Age. Avant de connaître l'apogée de leur utilisation durant le Moyen Age tardif.

Aquamanile en forme de lion. Cuivre. Louvre.


Les aquamaniles qui nous sont parvenues sont majoritairement des production allemandes (Ici surtout de Basse-Saxe) des XIIIe et XIVe siècles, (ici en bronze ou en cuivre). Leur forme animalière les distingue des classique aiguières. Celles que je vous présente ici sont visibles au Louvre à Paris.

















dimanche 20 avril 2014

Bonnes Fêtes de Pâques !

Cette année pour Pâques, je vous propose une petite virée insolite au musée du Moyen-Age de Cluny, à Paris.

Insolite, parce que vous n'avez sans doute jamais remarqué ces quelques pièces du musée sur la Résurrection du Christ, que les chrétiens célèbrent le jour de Pâques.



Jetons donc un regard sur ces anges trompetant leur joie (à droite) et sur ce Christ portant sur la poitrine l'Agneau Pascal, symbole du Christ ressuscité, présent dans l'eucharistie.





Arrêtons nous aussi sur ces pièces métalliques montrant les quatre évangélistes : Saint Jean-l'aigle, Saint Matthieu-l'ange (ou homme ailé), Saint Luc-le taureau et Saint Marc-le lion, selon la représentation traditionnelle du tétramorphe.



Bonnes fêtes de Pâques à tous.



jeudi 17 avril 2014

Eric Joisel, Artiste en Origami.

Je reviens brièvement sur les Origami, cet art du papier plié, pour vous faire découvrir le travail très original de cet artiste Eric Joisel.


Avec ses doigts de fée, cet homme est capable de réaliser toute une ménagerie à partir d'une seule feuille de papier plié.



Mais ses talents lui permettent aussi pourquoi pas de réaliser des musiciens, des acteurs de la Comédia del'Arte, des gargouilles ou encore des barbares plus vrais que nature...


Je vous ai sélectionné quelques unes de ses réalisations sur les animaux, mais son site est bien plus vaste que cela.


Cet artiste contemporain réinvente un art ancestral, dans une originalité somme toute très moderne...


N'hésitez pas à réagir et à
commenter mes trouvailles
d'artistes qui travaillent sur
le thème des animaux.
Ce blog n'en sera que plus
riche et plus intéressant...






































mardi 25 mars 2014

Une course hippique modélisée en 3D pour le "Saut Hermes" 2014...

Source Dassaut Systèmes.
Cette année pour la première fois, la société Dassault Systèmes s'est penchée sur le 5ème "Saut Hermès", un événement hippique international qui s'est tenu du 14 au 16 mars 2014 à Paris sous la verrière du Grand Palais.

La compétition était retransmise dans le monde entier notamment via la chaîne d'information sportive Eurosport, partenaire de l'entreprise française pour ce projet. Les spectateurs ont donc pu assister à une première : la retransmission en "3D" de ce concours de saut d'obstacle. Une façon pour le téléspectateur d'avoir l'impression d'être au coeur de l'action et de la surplomber.

La confection de la modélisation en 3 dimensions s'est effectuée avec l'aide d'une cavalière professionnelle : Pénélope Leprevost et de son cheval, comme l'explique Muriel Descamps sur le site de la société.
Au total, pas moins d'une centaine de séquences ont été enregistrées avec ce cheval, à différentes allures : trot, galop, etc... Pour être le plus réaliste possibles, l'équipe des ingénieurs de Dassault Systèmes a fait appel à Michel Robert, un autre cavalier professionnel reconnu de saut d'obstacle (voir vidéo).





Un travail considérable de modélisation d'images a donc été effectué par les équipes d'ingénieurs français. Mais il manquait encore le principal. Il leur a aussi fallu intégrer les détails du parcours réel et complet de chaque épreuve de la course du "Saut Hermès" , ce qui n'a été possible que 48h avant le concours en lui même. Un délai très court pour cause de confidentialité du parcours des épreuves.

Mais le travail n'est pas encore complètement terminé. Il reste une dernière étape qui intéresse encore l'équipe de designers de la société : pouvoir intégrer aussi les images prises par les caméras pendant le concours, pour faire coller leur projet 3D virtuel encore plus près de la réalité.
Un enjeux qui pourrait intéresser les entraîneurs, les cavaliers, les présentateurs et bien d'autre encore, pour mieux comprendre, comparer et expliquer le déroulement exact d'une course de saut d'obstacle. On pourrait même rêver d'étendre ce projet à d'autre sports.

La verrrière du Grand Palais a maintenant retrouvé son calme, sous le regard placide des deux quadriges qui la surplombent à 30m de haut : "l'Harmonie triomphant de la discorde" côté Seine, et "l'Immortalité devançant le temps" côté Champs-Elysées. Deux sculptures monumentales qui ont vu passer des rencontres équestres sous cette voûte de lumière de 1901 à 1957 et maintenant à nouveau depuis cinq ans.




Merci à "XYZ" qui renvoie sur cet article tous les passionnés de technologie qui veulent en savoir plus sur la modélisation en 3D du "Saut Hermès 2014"

mardi 18 février 2014

Jacques Birr, Peintre Animalier...

Source.
 Jacques Birr c'est d'abord un peintre animalier contemporain, un grand artiste "avant tout portraitiste d'animaux".  Né à Paris en 1920,  le 14 octobre, Jacques Birr est tout à la fois peintre, auteur de lithographie, mais aussi sculpteur et dessinateur. La Monnaie de Paris lui a consacré une très belle exposition en 1997 intitulée "L'oeil et la vie".

Ancien ingénieur chimiste, licencié es sciences, diplomé de l'école nationale supérieure de chimie de Paris,chevalier de la légion d'honneur, chevalier de l'ordre national du mérite, chevalier des Arts et Lettres, Jacques Birr découvre la peinture très jeune, avec son père architecte.

Gravement malade pendant la deuxième guerre mondiale il réalise ses premiers dessins. Marié avec Jeannine Becker;Travaille chez Peychinet puis pour l'industrie des tissus imprimés.

En 1958 il se lance définitivement dans la peinture et s’intéresse tout de suite au thème de la nature. Il dessine d'abord au jardin des plantes puis au jardin zoologique de Bâles en Suisse. Première exposition en 1961, à la galerie Saint Placide, à Paris, puis il expose une deuxième fois en 1963.
En 1963 il rencontre Henry de Montherlant en vue d'une illustration "d'Espana Sacrada". Pour ce faire il part en Camargue dessiner des taureaux. Les 24 lithographies en couleur sortiront en 1967. Cette même année il va peindre au zoo d'Anvers.

En 1964 il commence à peindre à l'huile directement devant don modèle. Il part en Bretagne peindre des crustacés à l'Aquarium de Saint Malo. En 1965 c'est sa première médaille "les fruits de mer". Il en fera environ une quarantaine d'ici 1972. 1967 il rencontre Maurice Genevoix pour illustrer "La forêt perdue" qui sortira en 1972.
En 1975 il dessine 53 planches pour le nouveau bestiaire de Jean Dorst, "L'univers de la vie", le premier bestiaire moderne édité par l'Imprimerie Nationale depuis Buffon.

Source.
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Le timbre "Percheron par Jacques Birr" sortira en 1978. Cette même année le peintre illustre aussi "les Bestiaires" de Henri de Montherlant, paru aux éditions Gallimard.
Peintre animalier par excellence, Jacques Birr a terminé en 1997 l'écriture de son ouvrage "Seule la beauté demeure".







mardi 4 février 2014

Pixar, 25 ans d'histoires et d'animaux...

Quand la France décide de lancer son grand musée des "Arts Ludiques : Le Musée" dédié à l'animation, c'est avec l'exposition "Pixar 25 ans d'animation" qu'elle le fait.
Le musée à ouvert ses portes le 16 novembre 2013 à Paris,sur les quais de Seine, tout contre la gare d'Austerlitz.

Il présente jusqu'au 2 mars 2014 l'exposition itinérante "Pixar 25 ans d'animation", crée en 2006 pour le MoMA de New-York, et présentée depuis, un peu partout dans le monde.
Le bâtiment en béton est un peu froid, mais ce "vaisseau amiral" de la Cité de la mode et du design se prêtait très bien à la découverte des artistes de l'animation, de leur travail créatif et de ses contraintes.

L'exposition montre l'envers du décor. Quand les futurs films ne sont que des esquisses au crayon et les décors des pastels colorés. Plus de 500 oeuvres, dessins, esquisses, sculptures en résine, études de personnages, recherches de décors ou story-board retracent la genèse des films de Pixar.

L'exposition présente aussi le spectaculaire "zootrope" de "Toy Story", sorte de jouet optique breveté en 1867 aux Etats-Unis et qui réussit à créer l'illusion d'une image animée bien avant l'invention du cinémas. Il suffit de faire tourner une séquence d'images fixes à l'intérieur d'un cylindre. Puis de jouer sur les fentes de lumière qui laissent voir les images (et sur les flash stroboscopiques dans le cas de celui-ci). Pour réaliser cette attraction, l'équipe de Pixar s'est inspirée du magnifique zootrope en 3 dimensions créé par le musée Ghibli à Mitaka (Japon).

 
Autre superbe réalisation de cette exposition "Pixar 25 ans d'animation", le captivant "Artscape", un mur d'images qui s'animent, s'étirent, se déplacent et se rencontrent les unes les autres pour construire une expérience inédite et visuellement incroyable.

Quel est le point commun entre "Le Monde de Némo", "Toy Story", ou encore "1001 Pattes" ou "Ratatouille" ? Tous ces film d'animation ont été produits par la société Pixar Animation Studios. D'abord fondé comme sous groupe de la division informatique de la firme Lucasfilm Ltd, les studios Pixar doivent leur nom à leur rachat par Steve Job en 1986. Ils appartiennent au groupe Walt Disney depuis 2006.

Thème récurrent des studios Pixar "le développement personnel" du personnage central dans son univers. Selon John Lasseter, ancien responsable de l'animation pour Pixar et Disney : « il faut être concentré sur le développement du personnage principal, et sur la façon dont il évolue ». Certains personnages réapparaissent ailleurs dans d'autres films (comme Némo devenu un jouet de Bouh dans Monstres et Cie, par exemple). 
 
Mais dans l'ensemble chaque film met en scène ses propres héros, dans une bonne histoire avec un décor unique et crédible. Ce sont là les trois recettes d'un bon film d'animation, les trois pilliers de travail des artistes de Pixar et les trois axes de découverte de cette superbe exposition. 
 
Une exposition destinée autant aux plus jeunes qu'aux parents. Les personnages prennent vie entre deux crayonnés avant d'être modélisés en résine, étape indispensable pour la réalisation sur ordinateur de l'animation. 
Les dessins sont magnifiques et les décors au pastel montrent bien l'atmosphère propre à chaque histoire. Un vrai travail d'artiste "à l'ancienne" avec crayons, feutres, encre, gouache et même collages pour les recherches sur les habits des héros de "The Incredibles".


Une exposition Pixar à voir en famille donc, en attendant la première grande exposition consacrée aux super héros de Marvel, prévue aux "Arts ludiques : le Musée" du 22 mars au 31 août 2014.




Un petit plus pour finir : cette carte du monde réalisée par un fan qui recense les principaux films d'animation Disney et Pixar en fonction du pays où l'action se déroule. Amusant.