un billet pour une finale !

La coupe du monde de rugby qui s'achève dimanche en Nouvelle Zélande aura été l'occasion d'affrontements passionnants. En finale les Kiwis All black vont s'opposer aux Coqs tricolores pour le titre final de champions du monde.

Les kangourous (Wallabies australiens) n'ont pas hésité à se frotter aux ours russes avant de serrer les aigles américains, et de succomber au Trèfle irlandais. Pendant que les coqs tricolores français échouaient contre les Kiwis (bel oiseau coloré à long bec) All blacks et les aigles des mers (Ikale Tahi) du Tonga. Dans une autre poule, les Puma argentins n'ont fait qu'une bouchée des chênes roumains, ce qui arrangeait bien les lions du XV de la rose anglais occupés à avaler tout cru les Chardons écossais.  Enfin les gazelles (Springboks) sud africains ont supplantés les palmiers des flying fidgiens, écrasant au passage les Welwitschias (plante africaine) namibiens et les Diables rouge gallois du XV du poireau.

Ce beau bestiaire nous aura donné de magnifiques matchs.  Nature et monde animal ont souvent donné leur nom aux équipes, pour le meilleur et pour le pire.

La science en fête...la chauve souris en vedette...

La "Fête de la science" a 20 ans. Un grand nombre de centres de recherche et de laboratoires accueillent les passionnés de sciences cette semaine, du 12 au 16 octobre 2011, un peu partout en France. Mais que serait la science sans l'aide du règne animal?

Qui aurait cru que le premier avion serait une chauve souris géante? Certainement pas ses contemporains de cette fin du XIXe siècle. Mais, si les inventeurs ont du génie, ils ont aussi le sens de l'observation. Pour créer sa machine à voler, Clément Adler imite le fonctionnement des ailes de la chauve souris. Il reproduit à l'identique le mécanisme du vol de l'animal. Il fabrique aussi un moteur à vapeur et une hélice en bambou. Et le voilà parti à l'assaut des nuages.

C'est ainsi équipé que Clément Adler va faire ses premiers pas dans l'air, à l'image d'un oiseau. C'était en 1890. Avec son avion-chauve-souris, baptisé "Eole", le pilote effectue un bond de quelques dizaines de mètres au dessus du sol. Pas bien haut, pas bien loin, mais c'est une première pour l'humanité.

L'Avion 3 de Clément Adler comme une chauve souris.

Clément Adler invente aussi le terme "avion" qu'il tire du latin "avis" qui signifie bien évidemment "oiseau", pour qualifier son nouvel appareil à voler. Deux autres modèles seront construits sur les plans de l'Eole, l'Avion 2 et l'Avion 3, un bimoteur exposé au Musée des Arts et Métiers à Paris.


Mais le vol de démonstration devant l'armée de l'Avion 3 tourne au désastre car le pilote n'arrive pas à maîtriser son gros oiseau qui retombe lourdement sur la piste circulaire de Satory le 14 octobre 1897. Il faut dire que le pilote, coincé derrière le corps creux de son gros oiseau, ne voit rien et que le gouvernail situé à l'arrière n'est pas très efficace car très mal placé.

C'est avec cette drôle de chauve souris que l'homme a commencé à voler.

Découragé, Clément Adler décide d'abandonner ses recherches, mais publie quand même un traité prémonitoire sur l'utilisation de son invention intitulé "l'Aviation militaire" en 1910.
L'Avion 3 est exposé à l'Exposition universelle de 1900 à Paris où cette drôle de chauve souris volante fait rêver les futurs pilotes. Il sera ensuite offert au musée des Arts et métiers en 1925, où il se trouve toujours.

L'homme continuera à voler, mais sur des machines à l'apparence certes moins animalière, mais beaucoup plus efficace.

Les animaux en musique, Camille Saint Saens

C'est pour divertir son entourage alors en vacances que Camille Saint Saens (1835-1921) a composé son "Carnaval des Animaux" en 1886.
Ce n'était pas très sérieux et ses contemporains le lui ont bien reproché, mais le musicien a tout de même fait jouer cette oeuvre pour Mardi Gras puis pour la Mi-carême. Avant d"interdire son exécution de son vivant,d'autant plus qu'il y parodiait fort légèrement Berlioz (la damnation de Faust) et Rossini (le Barbier) ainsi que sa propre danse macabre.
Seule la partition des Cygne a échappée à cette interdiction. Elle fut beaucoup jouée et appréciée, au point de devenir un "tube".

Mais cette "fantaisie zoologique" a ensuite été reprise et l'humoriste Francis  Blanche (1921-1974) a écrit des paroles pleines d'humour sur cet air mutin. Et c'est ainsi que le lions vêtu de "soiries de Lyon évidemment" entame ce ballet animalier avec les poules, les hermiones et les tortues. Tandis que les éléphants "sont des enfants qui font tout ce qu'on leur défend". Les kangourous, l'âne et les poissons s'offrent une danse avec le coucou et la volière. Le pianiste a bien du mal à contenir les fossiles et les cygnes avant le final.

Mais je vous laisse écouter quelques extraits de cette oeuvre originale et humoristique de Camille Saint Saens qui a donné son nom à ce blog.